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OCTOBRE 10Q1. 28l
comme s'il n'i eust point eu d'assés puissans et braves princes en France pour, la porter : en quoi ils faisoient tort à tous les princes, et particulierement au duc de Maienne là present, et à tous ceux de sa maison. Taxa leur religion de laquelle ils se couvroient, en ce qu'ils avoient bien oze honnorer du nom de martyrs ceux que la justice avoit fait mourir et executer pour leurs meurtres, larcins et brigandages. Parla aussi contre les prédicateurs, et dit qu'il estoit besoing de refréner leurs langues, qui deschiroient les princes, et se mesloient des affaires d'Estat, où ils n'entendoient du tout rien. De quoi les prédicateurs advertis allerent trouver le duc de Maienne, pour le prier de chasser ledit d'Orleans comme un mutin qui s'estoit bandé contre l'Eglise de Dieu et ses ministres. Aux quels le duc de Maienne respondit qu'il y adviseroit, et regarderoit à rendre contens les uns et les autres. Mais eux, peu satisfaits dé ceste response, lui insistèrent hautement que c'estoit un tort fait à la religion ; et que les injures d'Orleans, desquelles ils lui demandoient justice, importoient tant à la conservation de l'Estat, qu'ils ne s'en pouvoient taire. Alors le duc de Maienne leWr dit : « Pour le « regard de la religion, je reconnôis d'Orleans pour si « bon catholique, que pas un d'entre vous n'i peut « mordre. Touchant l'Estat, ce n'est à vous de vous en « mesler r j'y suis pour y donner ordre. Meslés vous « seulement de prescher vostre évangile : cela est de « vostre charge, et non pas le reste. » Cependant ils ne laisserent de le prescher en leurs chaires publiquement comme un apostat, jusques à en escrire à Rome au Pape, ct lui faire entendre qu'il avoit dit qu'il ruineroit ce petit empire dc la Sorbonne. Aiant dit à la verité
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